Search

Tour de France 2020 : au sprint, Bennett enlève une étape nerveuse, marquée par le contexte sanitaire - Le Monde

berlin-tours.blogspot.com
Le maillot jaune, Primoz Roglic, et l’ex-maillot vert Peter Sagan posent avant le départ, mardi à l’île d’Oléron.

« On ne va pas se mentir, on s’en moque un peu de la course aujourd’hui. » La franchise d’un de nos collègues suiveurs du Tour n’était pas déplacée, mardi 8 septembre, pour décrire la 10e étape entre l’île d’Oléron et l’île de Ré.

Voici le résultat de cette « échappée maritime » nerveuse, achevée par un sprint collectif : l’Irlandais Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) remporte – enfin – sa première victoire devant l’Australien Caleb Ewan (Lotto-Soudal) et le Slovaque Peter Sagan (Bora-Hansgrohe). Coup double pour le vainqueur du jour qui récupère au passage le maillot vert du classement à points.

Revivre l’étape : L’Irlandais Sam Bennett s’impose et récupère le maillot vert

N’y voyez aucun manque de respect par rapport aux coureurs, confrontés au vent lors de leurs rudes efforts le long d’un littoral enchanteur. Plutôt un constat lucide… L’animation s’est grandement jouée avant la course, lorsque toute la caravane attendait fébrilement un communiqué de presse qui n’arrivait pas : des coureurs étaient-ils positifs ? Des équipes allaient-elles être exclues ?

Rien de tout ça. Finalement, c’est le patron du Tour, Christian Prudhomme, qui se voyait offrir des vacances de sept jours en pleine course. A 13 h 51, l’organisateur ASO daignait confirmer une information de l’Agence France-Presse (AFP). « Le directeur du Tour de France, qui effectuait son 4e test en un mois, observera donc une période de quarantaine de sept jours. Bien qu’il ne fasse pas partie de la “bulle course” et qu’il n’ait jamais été en contact direct avec les coureurs et leur entourage, Christian Prudhomme a tout de même décidé de se faire tester. »

Du vent, des chutes et... des beaux paysages

Une situation cocasse si l’on considère la visite du premier ministre Jean Castex, samedi, lors de l’étape de Loudenvielle, qu’il avait suivi dans la voiture de… Christian Prudhomme. On connaît déjà la date de retour du grand patron : le 15 septembre, lors de la 15e étape entre La Tour-du-Pin et Villard-de-Lans.

Lire aussi : Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, positif au coronavirus, aucun cas chez les coureurs

En dehors de ça, le parcours de cette 10e étape n’a pas offert de surprise. On attendait du vent, vent il y a eu. On redoutait des chutes, chutes il y a eu. On s’attendait à s’émerveiller devant des paysages à couper le souffle, paysages à couper le souffle il y a eu.

Certains leaders et favoris – Guillaume Martin (3e, Cofidis) et Tadej Pogacar (7e, UAE Emirates) – ont goûté le bitume, sans gravité a priori, sans conséquences chronométriques tout du moins.

Pour le sprinteur Bryan Coquard, la chute a été plus rude. Tombé sur le boîtier du dispositif oreillettes attaché au milieu de son dos, le Français a finalement disputé le sprint, se classant 7e loin derrière les meilleurs.

Pendant que Christian Prudhomme rentrait chez lui, le sprinteur irlandais Sam Bennett s’imposait à l’île de Ré.

Julian Alaphilippe a été retardé à cause d’une crevaison à environ 17 km de la ligne d’arrivée. Sans drame puisque le coureur de la Deceuninck-Quick Step n’est plus concerné par le général. Cela n’a pas empêché son coéquipier sprinteur de dompter la concurrence à Saint-Martin-de-Ré.

Perturbées par un fort vent de face qui épuise les lanceurs, et pas configurées pour les sprints massifs dans un Tour très montagneux, les équipes ont tenté d’amener leurs pur-sang à la victoire. L’équipe Sunweb, la plus active dans le final, n’a pas été récompensée par la 8e place du Néerlandais Cees Bol. A moins de 200 m, Sam Bennett a lancé son sprint, avec son rival Caleb Ewan dans la roue.

« C’était la première vraie étape du Tour. Beaucoup de gens sur les bords de route et beaucoup de stress », Luka Mezgec (Mitchelton-Scott)

Malgré une fin pleine de suspense et quatre défaites au sprint depuis le départ à Nice, l’Irlandais – qui compte désormais des victoires dans les trois grands Tours (France, Italie, Espagne) – a conservé un boyau d’avance sur la ligne.

« On savait qu’il y avait dans le final un vent très fort de face. Il fallait s’abriter le plus possible au sein du peloton. Finalement, on a eu l’espace et je suis sorti au bon moment. Et puis, j’ai jeté mon vélo par-dessus la ligne. J’ai presque oublié de le faire d’ailleurs », a déclaré Bennett. « C’était vraiment étrange, tout semblait se passer si parfaitement. Une fois la ligne franchie, je suis tombé sous le choc et je ne pouvais pas y croire », a-t-il ajouté.

Autre éclaircie au milieu de ce jour stressant et particulier. La présence d’un public nombreux tout au long du parcours. Pour la première fois depuis le départ du Tour, selon de nombreux coureurs qui ont employé à plusieurs reprises l’adjectif « vraie » pour qualifier l’étape.

Lire aussi Tour de France : Primoz Roglic, à la recherche du temps perdu

« C’était la première vraie étape du Tour, comme on l’avait imaginé avant le jour off. Beaucoup de gens sur les bords de route et beaucoup de stress. De nombreux îlots de circulation, donc il fallait se battre pour garder sa place », a expliqué le Slovène Luka Mezgec (Mitchelton-Scott).

Une vraie étape, un vrai vainqueur et un vrai feuilleton encore à suivre. Dans une semaine, les coureurs encore en lice et leur encadrement seront testés une quatrième fois. Les organisateurs prient pour que leur « bulle course » ne se perce pas à quelques jours de l’arrivée à Paris. Christian Prudhomme en tête.




September 08, 2020 at 07:24AM
https://ift.tt/35jdK2i

Tour de France 2020 : au sprint, Bennett enlève une étape nerveuse, marquée par le contexte sanitaire - Le Monde

https://ift.tt/2NAxlRi
Tour

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Tour de France 2020 : au sprint, Bennett enlève une étape nerveuse, marquée par le contexte sanitaire - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.