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Tour de France 2020 : à Lyon, Peter Sagan gâche encore les plans de son équipe - Le Monde

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Derrière Soren Kragh Andersen, vainqueur en solitaire de la 14e étape, les rescapés d’une journée passée tambour battant.

La rengaine commence à sonner comme un disque rayé pour Peter Sagan. Une nouvelle fois, la stratégie de la formation Bora-Hansgrohe semblait parfaite. Comme lors de la septième étape entre Millau et Lavaur. Mais, comme lors de l’arrivée venteuse dans la cité tarnaise, le Slovaque s’est montré incapable de concrétiser l’offrande de ses équipiers, samedi 12 septembre, à Lyon. Au terme d’une 14e étape menée tambour battant par l’équipe allemande, le Danois Soren Kragh Andersen (Sunweb) a douché les espoirs de victoire du triple champion du monde.

Revivre l’étape : à Lyon, le Danois Soren Kragh Andersen devance les sprinteurs

Depuis le départ de Nice, les coureurs de Bora-Hansgrohe se démènent comme huit beaux diables pour mettre leur patron sur orbite. Objectif : le maillot vert, son bien, qu’il a remporté à sept reprises, déjà. Mais le hic, pour le Slovaque, c’est qu’il peine à conclure.

« On a vu d’entrée que Peter voulait reprendre le plus de points possible à [Sam] Bennett. Et il a fallu s’accrocher dès la première difficulté », a commenté Simone Consonni (Cofidis), troisième de l’étape. Devancé par le sprinteur irlandais de la Deceuninck-Quick Step au classement par points, Sagan a demandé à ses hommes d’appliquer la même recette qu’à Lavaur.

« C’est toujours le même plan : s’il y a la possibilité d’un sprint et que l’étape est suffisamment dure, on tâche de se débarrasser des autres sprinteurs », a éclairé son partenaire Maximilian Schachmann après la course.

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« On a vu la possibilité de durcir la course »

Et des difficultés, l’étape reliant Clermont-Ferrand à Lyon n’en manquait pas. Ayant peiné à se hisser au sommet du puy Mary la veille, Sam Bennett a très vite saisi qu’il n’allait guère avoir de loisirs samedi.

« Dès le sprint intermédiaire, j’ai compris qu’ils allaient me faire mal. J’aurais pu y prendre part, mais je n’aurais plus eu de force pour l’ascension suivante. » Dans le col du Béal (deuxième catégorie), l’Irlandais en vert a été décramponné, comme la majorité de ses comparses sprinteurs.

Ayant éjecté la plupart de ses adversaires, creusant l’écart avec l’aide de l’équipe CCC de Greg Van Avermaet et Matteo Trentin, la formation allemande avait pourtant mis toutes les cartes de son côté pour que Sagan amenuise l’écart avec Bennett.

« Cette étape ayant des ascensions courtes et pentues, on y a vu la possibilité de durcir la course, a confessé Enrico Poitschke, manageur de l’équipe Bora-Hansgrohe, après l’arrivée. Et le formidable travail des gars a parfaitement fonctionné. »

Parfaitement… si l’on oublie la conclusion, imparfaite. Le cyclisme n’est pas une science exacte, et Peter Sagan n’a plus ses jambes d’antan. Profitant du final acéré dans les collines lyonnaises, plusieurs coureurs ont emballé la fin de course.

« On a poursuivi le travail, mais c’était difficile de contrôler la course dans les derniers kilomètres », a admis Enrico Poitschke. Et si Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) et Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), accoutumés des coups sur des courses d’un jour, ont tenté de sortir dans les pentes de la Croix-Rousse, c’est l’équipe Sunweb qui a raflé la mise.

Sorti au bon moment, à trois kilomètres de l’arrivée, Soren Kragh Andersen a décroché – sur une triste ligne déserte, ordre de la préfecture – son premier succès sur le Tour de France. Le second pour sa formation cette année, après la victoire de Marc Hirschi à Sarran.

« On l’a fait », a balancé, incrédule, le Danois à ses équipiers, dont deux l’accompagnent dans les cinq premiers du jour. A la différence de leurs compatriotes de la Bora-Hansgrohe, la Sunweb a une nouvelle fois concrétisé son plan.

« Je ne comprends pas trop pourquoi Bora roule »

« On a trimé toute la journée, et à la fin je termine quatrième », a commenté un Peter Sagan fataliste, qui ne grappille que 22 points à son adversaire irlandais. Cette fois-ci, pas de saut de chaîne, comme à Lavaur, à incriminer pour expliquer sa peine à gagner. « Le but était de récupérer plus de points, et j’ai fait du mieux que j’ai pu. Mais voilà, rien n’est jamais facile dans le Tour de France. »

Cette nouvelle occasion manquée interroge. Car ce sont encore des adversaires qui ont bénéficié de l’aubaine. « Leur stratégie a eu un très gros impact sur la course, car ils ont réduit la taille du peloton de moitié, et durci la course, en faisant rouler à fond, ce qui était parfait pour nous, a analysé Soren Kragh Andersen. Dès lors que notre sprinteur n’a pas passé les bosses, plus ils faisaient exploser le peloton, plus ça nous permettait d’être offensifs dans le final. »

A en croire le vainqueur du jour, son équipe, la plus jeune du peloton, sans leader visant le classement général, n’avait, elle, « pas vraiment de stratégie, juste être offensifs. »

Peter Sagan (deuxième en partant de la gauche) n’a terminé que quatrième de l’étape que ses équipiers lui ont livré sur un plateau.

« Je ne comprends pas trop pourquoi Bora roule, Sagan, ça fait deux fois… », a exposé, pour sa part, Stefan Küng (Groupama-FDJ), longtemps échappé en solitaire, avant de se faire reprendre, suite à une accélération des coureurs de la formation allemande. « Enfin, à chacun sa tactique. »

Comme avant les Pyrénées, celle de la Bora a une nouvelle fois empêché les grands leaders, ceux qui visent le classement général, de récupérer entre deux étapes de montagne. « Je pensais qu’on aurait une étape plus facile, mais en fait pas du tout. A nouveau, on a roulé très fort toute la journée », a constaté le maillot jaune, Primoz Roglic (Jumbo-Visma).

Si Peter Sagan n’en a pas profité, cette nouvelle journée passée à toute vitesse pourrait avoir des répercussions dans les jours à venir. A commencer par dimanche lors de la redoutable montée finale du Grand Colombier (Ain).

Lire aussi : Le parcours et les classements du Tour de France 2020, étape par étape



September 12, 2020 at 01:24PM
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