Les coureurs veulent protéger leur «bulle». Dimanche, la neuvième étape du Tour de France entre Pau et Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques, a encore rassemblé de nombreux spectateurs non masqués le long du parcours. La préfecture, qui «observe que le risque de dégradation de la situation épidémiologique s’accentue dans la commune de Pau» en raison d’une affluence touristique importante, avait pourtant rendu obligatoire le port du masque. Jean Lassalle, député (Liberté et territoires) du département, s’est ainsi affiché avec un bout de tissu, quoique circonscrit aux lèvres avec le nez qui dépasse.
Samedi, de nombreux coureurs avaient dénoncé le non-respect du port du masque et des gestes barrières le long de la route, notamment dans le col de Peyresourde, entre Cazères-sur-Garonne (Haute-Garonne) et Loudenvielle (Hautes-Pyrénées). Le Néerlandais Tom Dumoulin, équipier du maillot jaune Primoz Roglic chez Jumbo-Visma, déclarait alors : «On espère finir le Tour de France, alors on ne peut pas avoir des gens qui hurlent sans masque. Etre masqué et surtout garder ses distances, c’est le plus important. C’est malheureux pour les fans, mais c’est comme ça.» Son coéquipier Wout van Aert s’est montré plus agacé encore : «On se serait cru en 2019, et non en 2020, a dégainé le Belge. En temps normal, c’est fantastique de traverser une marée de gens comme ça, mais maintenant, ça m’effraie. Les masques devraient au moins être obligatoires.»
«Bon sens»
Sur Twitter, la formation espagnole Movistar a posté une photo où l’on peut voir de nombreux spectateurs dépourvus de masques, à proximité d’un de ses coureurs. «Comme la plupart d’entre vous, nous sommes inquiets par la situation dans le monde à l’heure actuelle, est-il écrit en commentaire. Cela nous a demandé tant d’efforts de redémarrer la saison – et nous ne voulons pas qu’elle se termine. S’il vous plaît, portez un masque, de façon correcte, et gardez vos distances. Faites-le pour nous et tout le peloton.»
Il y a dix jours, au départ à Nice, le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, avait déclaré que «le bon sens indique qu’il faut porter le masque, même si l’obligation formelle de le faire dépend des préfets des 32 départements traversés.» Rodrigue Furcy, le préfet des Hautes-Pyrénées, où sont passés les coureurs samedi, s’est défendu en assurant que «le port du masque était bien obligatoire sur tout l’itinéraire […] par un arrêté préfectoral». Mais il a reconnu des manquements aux consignes, et notamment que «le port du masque n’était pas respecté à un moment».
Nouvelle session de tests PCR
Les règles sanitaires contre le Covid ont été diversement appliquées depuis la présentation de l’épreuve, le 27 août, et le départ de la première étape, le 29 à Nice. Mesures respectées dans le département des Alpes-Maritimes, alors classé «zone rouge» – spectateurs masqués, accès «filtré» au parcours, notamment aux ascensions de cols. Et manifestement plus relâchées depuis jeudi et l’étape du mont Aigoual, dans le Gard.
Par ailleurs, les coureurs et leur staff sont soumis depuis ce dimanche et jusqu’à lundi à de nouveaux tests PCR. 650 personnes vont être contrôlées. Toute formation sportive présentant deux membres (coureurs et encadrement) positifs au Covid-19 sur une période de sept jours doit, selon les règles édictées avant le départ, être définitivement exclue.
September 07, 2020 at 12:11AM
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Tour de France : le peloton s'agace du manque de masques - Libération
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