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Tour de France : dans les Pyrénées, la Grande boucle va-t-elle enfin démarrer ? - Le Parisien

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La bande-annonce du Tour de France 2020 était aguicheuse, mais trompeuse. On nous avait vendu la grande série de rentrée avec bastons dès les premiers kilomètres et avalanche d'attaques dans les ascensions. Pour l'instant, soyons francs, elle ne risque pas d'être achetée par Netflix.

La première semaine du Tour s'est plutôt calée sur les rythmes de l'inspecteur Derrick et du commissaire Maigret. Les masques sur les bords de route servent au moins à cacher les bâillements. Rien d'illogique au fond car le peloton, malgré le plein soleil du Tarn, est encore dans le brouillard. Pas assez de jours de courses depuis la reprise début août et encore trop de difficultés au menu pour savoir ce qui les attend d'ici Paris.

Dans le doute, les cadors se sont donc abstenus. Ce n'est pas un poncif : le Tour se perd au début et se gagne sur la fin. « C'est d'abord du sport, grince Marc Madiot, le manager de la FDJ-Groupama et de Thibaut Pinot. Si les gens veulent du spectacle, qu'ils regardent la téléréalité. » Belle attaque. La plus tranchante, hélas, depuis le Grand Départ.

Au milieu de l'attentisme, seul Julian Alaphilippe a joué son habituelle partition pour réveiller tout le monde. Mais ses attaques pleines de rythme sont passées de la grosse caisse au bidon…

PODCAST. Julian Alaphilippe, un Tour au nom du père

Ce week-end, des monuments du Tour attendent le peloton. Au hasard, le Port de Balès, le col de Peyresourde ou celui de Marie-Blanque. Largement de quoi faire grimper l'acide lactique jusque dans les cerveaux, martyriser les cuisses, durcir les mollets et lancer enfin la grande bagarre.

Mais dans ce Tour, les favoris refusent la distanciation sociale et restent serrés les uns près des autres, comme ce vendredi sur la route de Lavaur où ils ont profité du vent pour casser le peloton mais finir ensemble. Les Jumbo-Visma, déjà trois succès d'étape (dont deux pour le prodige belge Wout Van Aert, vainqueur à Privas et Lavaur), bloquent les sorties avec la souplesse de videurs de boîte de nuit lançant, mâchoires serrées, « désolé cela ne va pas être possible ».

Pour l'instant, protégé par ses gros bras, Primoz Roglic imprime sa marque jaune sur la course. Egan Bernal (Ineos Grenadiers) se planque en espérant comme l'an dernier, surgir en troisième semaine. Et Thibaut Pinot en a plein le dos de ce début de Tour, pas seulement à cause de ses hématomes de sa chute le premier jour à Nice. Lui aussi, ne lancera pas les hostilités le premier dans les Pyrénées.

Alaphilippe peut mettre la pagaille

Mais il n'est surtout pas interdit de se rendre sur les bords de route, croyez-nous il y a de la place, ou de brancher sa télé. Il suffit d'un rien, d'une étincelle, pour rallumer le feu. Les Jumbo-Visma auraient bien tort de ne pas profiter de leur supériorité du moment pour faire un peu de ménage.

Et ne désespérons pas d'Alaphilippe. Loulou, son surnom, est vexé comme un pou d'avoir perdu son jaune sur tapis vert (20 secondes lâchées pour un bidon tendu dans une zone non autorisée). Dynamiteur de scénario trop lisse, le leader de la Deceuninck-Quick Step peut, à défaut de reprendre son précieux jaune, mettre la pagaille. Et pour les succès d'étape, on peut compter sur Romain Bardet, scientifique dans l'âme qui veut passer du calcul à l'instinct.

Ce samedi, le premier gros obstacle sera le col de Menté. Là où en 1971, Luis Ocana, tout en jaune et annoncé successeur du Cannibale Eddy Merckx, avait vu ses songes de gloire finir dans un ravin. Dans les Pyrénées, les certitudes ont souvent des défaillances.




September 05, 2020 at 01:17PM
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