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Concert-test d'Indochine : comment va se dérouler l'expérimentation prévue à Paris ? - LaDepeche.fr

l'essentiel Alors qu'un concert-test de 5 000 personnes, dont Emmanuel Macron, aux résultats concluants a été organisé le 27 mars à Barcelone, la France devrait quant à elle tester ce dispositif fin mai. On vous explique comment cette expérience va se dérouler.

Le 29 mai prochain, à l’Accor Arena de Paris (ex-Bercy), 5 000 personnes, dont le président Emmanuel Macron, retrouveront les joies et les émotions d'un concert "en vrai", et assisteront à une performance du groupe Indochine. Un événement qui sera toutefois très différent de ce qui se faisait avant la crise du Covid-19. Selon les informations du Parisien, les participants à cette expérimentation scientifique devront être testés négatifs au préalable, se tiendront debout et seront également masqués. Des tests seront enfin effectués à l'issue du concert pour vérifier s'il a entraîné des contaminations.

Ce projet piloté par le ministère de la Santé en collaboration avec le ministère de la Culture, le Prodiss (le syndicat des principaux producteurs de spectacles) et l’AP-HP Hôpitaux de Paris, permettra de savoir si de grands concerts debout pourraient revoir le jour dès septembre.

"S'il y a des contaminations, ça veut dire qu'il faut renforcer le protocole, s'il n'y en n'a pas, il n'est peut-être pas suffisant, mais on ne le sait pas. D'où l'intérêt de ce concert", souligne Pascal Crépey, enseignant chercheur épidémiologiste à l'École des Hautes études en Santé publique de Rennes, interrogé par La Dépêche. "Imposer le test négatif à l'entrée, le port du masque et un système d'aération permettant d'éviter l'accumulation d'aérosols infectieux, c'est déjà beaucoup. Je suis assez confiant, mais l'élément qui est compliqué à mesurer, c'est le risque de surpropagation. C'est un élément rare mais qui a un impact fort. Ce n’est pas parce qu'il n'y en n'a pas eu à Barcelone et qu'il n'y en aura sûrement pas à Paris, que ça ne peut pas arriver" tempère Pascal Crépey.

"Une opération extrêmement coûteuse"

Cette organisation a aussi un coût. Bien que la Ville de Paris ait accordé gracieusement  la location de l'Accor Arena pour cette expérimentation, le coût du concert s'élève à "900 000 euros" selon Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, invitée de BFMTV le 23 avril . "Nous recevons des centaines de demandes de concert test, c'est une opération extrêmement coûteuse" explique-t-elle.

Des conclusions positives à Barcelone

Le dernier concert test de 5 000 personnes a été organisé en Espagne à Barcelone le 27 mars dernier. Un mois après, les organisateurs ont annoncé qu'il n'y a eu "aucun signe" de contagion. Tous les participants du concert des "Love of Lesbians" ont été soumis à un test PCR, afin de mesurer l'efficacité des restrictions sanitaire mis en place pendant le concert. "Il n'y a aucun signe qui suggère qu'une transmission a eu lieu pendant l'événement, ce qui était l'objectif de cette étude", a annoncé Josep Maria Llibre, médecin de l'hôpital Germans Trias i Pujol de Badalone, lors d'une conférence de presse. Sur les 5 000 personnes présentes à ce concert, seulement six cas de Covid-19 ont été détectés quinze jours après. Selon le médecin, "pour quatre de ces six cas, la transmission n'a pas eu lieu pendant le concert".

Là encore, avant leur entrée dans la salle, les participants ont été testés négatif à l'aide d'un test antigénique, puis ont dû porter un masque de type FFP2. La ventilation de la salle a été optimisée et l'accès aux toilettes était strictement contrôlé.

Un autre projet complémentaire en Bretagne

Un festival-test d'une durée d'un jour et demi en plein air et "très complémentaire" sur lequel travail Pascal Crépey, devrait aussi voir bientôt le jour en Bretagne. "On a eu une réponse positive du ministère de la Santé et de l'Agence de Recherche des Maladies Infectieuses Émergentes, mais on attend un positionnement et un soutien du ministère de la Culture" confirme l'épidémiologiste. Ce dispositif organisé par le festival de reggae No Logo BZH est également porté par l’École des Hautes Études en Santé Publique, le CHU de Rennes et l'Instance Région d'Éducation Promotion de la Santé Bretagne.

"Le projet est dans les starting-blocks, explique Pascal Crépey. Le festival était prévu initialement pour début juin, mais n'ayant pas le feu vert au niveau du gouvernement, ça retarde sa mise en place. C'est dommage car en ayant lieu début juin on pourrait avoir les premiers résultats d'ici à la fin du mois de juin. Ce qui permettrait d'orienter les décisions politiques vis-à-vis des festivals et des événements en plein air pour l'été."

L'épidémiologiste s'inquiète par ailleurs de ce retard car il y a un risque de voir pulluler  les fêtes clandestines et autres festivals sauvages, qui ne seront pour le coup pas du tout contrôlés.

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