C’est une disette à laquelle les coureurs français voudront mettre un terme en lors du Tour de France 2020. Depuis 35 ans, aucun cycliste tricolore ne s’est imposé dans l’épreuve reine du cyclisme mondial. Si Julian Alaphilippe n’est pas passé loin en 2019, c’est le jeune Colombien Egan Bernal qui a finalement raflé la mise.
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Malgré cette absence, la France reste le pays comptant le plus de victoires dans cette compétition : 36 victoires avec 21 coureurs différents. La Belgique arrive en deuxième position avec 18 succès, l’Espagne se classe troisième avec 12 éditions remportées. Au total, seulement 13 nations ont au moins un ressortissant lauréat de la plus prestigieuse compétition de cyclisme au monde.
Jacques Anquetil et Bernard Hinault en fer de lance
En 1985, Bernard Hinault, le « blaireau », comme il est surnommé, s’impose pour la cinquième et dernière fois sur la Grande Boucle. Depuis plus aucun français n’a goûté à la joie de franchir la ligne d’arrivée sur les Champs-Élysées avec le maillot jaune de leader de la course.
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Avec ses cinq succès, Bernard Hinault détient d’ailleurs le record de victoires sur le Tour de France en compagnie du Belge d’Eddy Merckx, de l’Espagnol Miguel Indurain et d’un autre Français, Jacques Anquetil. Dix des 36 succès français ont donc été apportés par Jacques Anquetil et Bernard Hinault.
Ouverture progressive de la course
Outre l’impact des deux champions, le grand nombre de victoires françaises a aussi des explications historiques. Sur les dix premières éditions du Tour de France, huit lauréats sont Français. Un exploit qu’il faut cependant replacer dans son contexte. Le Tour de France est longtemps resté une affaire européenne ou seulement quelques nations sont représentées. La France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas sont les principales nations présentes sur l’épreuve.
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Une situation qui perdure lors du passage de la course au format des équipes nationales. En 1930, le directeur de la course et du journal L’Auto, Henri Desgrange, décide de réformer le règlement pour faire redonner de l’intérêt à la course. Durant 26 éditions, les équipes sont donc nationales. Un format qui sourit aux ressortissants de l’Hexagone qui remportent 14 des 26 Tour disputées sous cette formule avec notamment un triplé pour Louison Bobet.
Une succession en attente
La décennie s’étirant de 1975 à 1985 représente la dernière période faste pour le cyclisme tricolore. Sur les onze éditions disputées, neuf voient un Français revêtir le maillot jaune à l’arrivée sur les Champs-Élysées. Bernard Thévenet, Bernard Hinault et Laurent Fignon s’imposeront successivement durant ces années.
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Cette hégémonie est interrompue par l’Américain Greg Lemond en 1986. Il s’agit aussi de la première fois qu’un coureur non-européen remporte la course. Le champion américain est d’ailleurs un très mauvais souvenir pour les Français puisque c’est lui qui s’impose lors du Tour de France 1989 devant Laurent Fignon avec une avance de huit secondes, plus petit écart jamais enregistré entre le vainqueur et le deuxième sur le Tour.
Une victoire qu’il arrache lors de l’ultime étape sur les Champs-Élysées. Si depuis d’autres Français ont terminé la Grande Boucle en seconde position, aucun n’a réussi à succéder à Bernard Hinault.
August 06, 2020 at 03:58PM
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Les Français et le Tour de France, un si glorieux passé - Journal La Croix
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