Le panorama à 360 degrés est à couper le souffle. Les chambres cosy donnent envie de s'y calfeutrer. La piscine avec son bassin de 24 m de long, le plus haut d'Europe, n'invite qu'à la plongée. Bienvenue au 7e ciel dans un hébergement, niché à 2251 m d'altitude au-dessus de Val d'Isère (Savoie) : le refuge de Solaise.
« Nous avons l'honneur d'être l'hôtel le plus haut de France. Nous avons rénové l'ancienne gare du premier téléphérique de la station », confie Virginie Borel, la maîtresse des lieux. En hiver, les chambres ne sont accessibles que par le téléphérique qui part de la station, 700 m plus bas.
Ce cadre paradisiaque ouvert depuis fin 2019, même si ce n'est pas sa finalité d'origine, pourrait devenir un point de convergence important du monde du sport, en quête de haute altitude. Même Font-Romeu, lieu de stage habituel dans les Pyrénées-Orientales, est moins haut : 2213 m à son point culminant.
Pour les sports d'endurance, l'altitude est un trésor. Plus on monte, plus notre corps a besoin de fabriquer des globules rouges pour compenser le manque d'oxygène. L'augmentation du taux de globules rouges booste la puissance musculaire et le transport de l'oxygène.
Après une semaine de stage à 2500 m d'altitude, le taux d'hémoglobine dans le sang augmente en moyenne d'1 %. « Des études disent que la bonne altitude pour bénéficier de cette augmentation est comprise entre 2000 et 3000 m et qu'il faut y rester au moins deux semaines pour en sentir les effets », raconte Virginie Borel.

Tout cela, l'équipe AG2R-la Mondiale le sait bien. Depuis le 12 juillet et jusqu'à la fin de la semaine, la moitié de l'équipe de Vincent Lavenu (Romain Bardet, Mikaël Cherel, Benoit Cosnefroy, Pierre Latour, Nans Peters, Alexis Vuillermoz) est en stage à Val d'Isère. L'autre moitié se prépare au Lautaret (Hautes-Alpes) à 2100 m.
« Il y a un consensus scientifique sur le fait que pour avoir des gains, on utilise une technique d'entraînement qui s'appelle living high training low, (NDLR : « On s'entraîne en bas, on dort en haut »), c'est pour ça que nous allions jusqu'à présent dans la Sierra Nevada en Espagne. L'altitude 2400-2500 mètres, c'est en effet l'idéal pour des coureurs qui réagissent bien », confie Jean-Baptiste Quiclet, le directeur de la performance d'AG2R La Mondiale.
«On est dans une bulle de performance»
Au passage, l'équipe respecte les consignes gouvernementales qui préconisent de rester en France à cause de la crise sanitaire : « Nous avons cherché l'endroit idéal, poursuit Jean-Baptiste Quiclet. Au Lautaret, c'est un peu juste en termes d'altitude. Nous avons prospecté sur Val-Thorens et nous avons découvert ce nouvel hôtel. C'est le spot idéal, en plein milieu de l'Iseran. C'est un cadre magnifique, en plus orienté vers d'autres vallées comme la Maurienne. »
Les cols alpins sont donc à deux pas car il n'est pas question ici pour les forçats du bitume de se la couler douce après des mois de confinement sur home-trainer : « Le stage de préparation en altitude en amont du Tour est extrêmement important, confie Mikaël Cherel. Physiquement et psychologiquement, on se met dans une bulle de performance. » Le coureur commence à en sentir les effets : « Un stage aussi haut, c'est un point de passage obligé dans la préparation. Je ressentirais beaucoup plus de pression le jour J au Dauphiné ou sur le Tour si je n'étais pas passé par là. Je me demanderais alors si je me suis bien préparé. Là, je n'ai pas de doute là-dessus. »
Reste que tout cela a un coût : le refuge est un domaine de standing qui se mérite. Comptez au minimum 200 euros la nuit pour une des seize chambres. Les AG2R sont logés dans un des appartements pouvant accueillir 18 personnes à 1800 euros la nuit minimum.
July 21, 2020 at 11:44PM
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Tour de France 2020 : Romain Bardet en stage au 7e ciel - Le Parisien
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